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Archéologie et Patrimoine Culturel du Cameroun
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9 février 2011

Pour une meilleure prise en compte des monuments historiques au Cameroun

Les monuments historiques ont du mal à susciter compréhensions et respects

 Au milieu du parterre qui traverse la célèbre Avenue Kennedy à Yaoundé, la communauté urbaine a érigé une statue représentant le buste du président John Fitzgerald Kennedy dont l’A venue porte le nom. Près de six mois après, l’ouvrage a perdu de son éclat initial. Selon les autorités de la communauté, ce serait l’œuvre des nombreux badauds qui occupent l’avenue de jour comme de nuit. Dans de nombreuses grandes villes du Cameroun de nombreux monuments historiques subissent les dégradations avancées, en raison de l’ignorance de leur signification par la population, ou de leur abandon par la population.

De nombreux monuments abandonnés
Il y’a quelque jour, le fait divers à Yaoundé était la disparition de la tête sur la statue de Charles Atagana. Une situation qui a fait sourire plusieurs passants. Interrogés sur le personnage dont la statue est érigée à cet endroit, plusieurs personnes en ignorent la réponse. Ces ouvrages sont pourtant dédiés aux grands moments de l'histoire du Cameroun et aux hommes qui les ont animées. Le cas de la statue de la réunification est très illustratif. L’édifice pourtant symbole de la journée du 20 mai célébrée chaque année au Cameroun avait été il y’a deux ans encore, envahi par des herbes hautes et servait de repaire à certains malfaiteurs en manque de local. Le monument a été aujourd’hui réhabilité. 

Les autorités déclinent naturellement leurs responsabilités, préférant la rejeter sur l’œuvre de certains délinquants. Pourtant des exemples d’abandon de responsabilité par l’administration sont nombreux. Au carrefour Elig Effa à Yaoundé, Emah Basile alors Délégué du gouvernement à la Communauté Urbaine de Yaoundé a érigé il y a 12 ans un monument en la mémoire d’Alphonse Effa. Ce dernier notable Ewondo et catéchiste décédé en 1939 avait créé le village Elig-Effa, pour y accueillir des fidèles. La localité s’est aujourd’hui agrandie. Pourtant « La place Elig-Effa » ne représente plus grande chose. L’endroit sert aujourd’hui de lieu de commerce de toutes sortes de produits alcoolisés. La place attend toujours d’être inaugurée.

L’abandon du Ministère de la culture
De toute évidence, l’entretien de ces monuments n’est pas une priorité urgente pour le gouvernement. Au plan statutaire, les municipalités et le ministère de la Culture qui ont la responsabilité du patrimoine culturel national, se rejettent mutuellement la responsabilité. A ce jour il n’existe pas un cadre normatif effectif de gestion de patrimoine historico culturel. La loi sur le patrimoine n'est pas encore applicable, faute de décret d'application. Au ministère de la culture on affirme avoir pris conscience du problème. Un processus a été initié. Il est supposé se dérouler en deux étapes. Le gouvernement serait actuellement à l'étape du recensement. Puis viendrait une évaluation qui permettra d’envisager des solutions. Pour beaucoup ce sont des paroles de dirigeants camerounais. Sous les yeux des autorités les camerounais ont perdu leurs salles de cinéma, les centres culturels camerounais sont presque inactifs et délaissés au profit des centres culturels français de Douala et Yaoundé.

Dans la ville de douala certaines initiatives privées volent au secours de certains monuments. Malgré de nombreuses contrainte financière, l’espace Doual’Art s’investit profondément dans l’entretien ou restauration de nombreux monument de la capitale économique.

Source : http://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.manage&bid=763112

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